Une cérémonie haute en couleurs
De 1914 à 1918, tous les hommes dans la force de l’âge ont été mobilisés dans un conflit si meurtrier qu’il garde encore aujourd’hui le nom de « Grande Guerre ». Depuis un siècle, la France souhaite perpétuer la mémoire de ces combats et rend hommage, chaque 11 novembre, à ses soldats morts pour la France. La date du 11 novembre est aujourd’hui devenue un jour de mémoire, hommage à tous les morts pour la Nation.
En effet depuis le 11 novembre 2011, le Président de la République a souhaité que la Nation rende hommage, dans un même geste, aux Poilus disparus lors de la Grande Guerre et à tous les soldats tombés, depuis lors, dans l’accomplissement de leur devoir.
En exprimant la reconnaissance de la Nation à toutes celles et à ceux qui l’ont servie jusqu’au sacrifice ultime, la journée commémorative nationale du 11 novembre ouvre une nouvelle ère dans notre mémoire collective. Désormais, ce sont tous les « morts pour la France », ceux d’hier, et d’aujourd’hui, civils et militaires qui sont associés à l’hommage de la Nation lors de la cérémonie du 11 novembre.
Et pour la cérémonie 2024, année olympique
Un hommage particulier sera rendu aux sportifs morts pour la France
Guerre 1914-1918
Les joueurs de rugby ont été largement mobilisés à l’instar de l’ensemble de la société masculine et nombreux sont ceux qui ont péri. 121 joueurs français de haut-niveau sont morts à la guerre et plusieurs milliers chez les Britanniques et leurs alliés de l’ANZAC (corps armé des Australiens et des Néo-Zélandais). Pour preuve, lors de la reprise des rencontres internationales en 1920, seuls 4 joueurs du XV de France de 1914 étaient encore vivants et présents sur le terrain pour affronter l’Écosse.
Le rugby, un sport découvert pendant la Grande Guerre
En 1916, le responsable du rugby en France, Charles BRENNUS1 est inquiet car un grand nombre de rugbymans sont morts à la guerre. Le rugby risque de disparaître du paysage sportif français et vu l’essor du football au front, il risque d’être supplanté par ce sport. Le responsable veut sauver le rugby. Pour cela il va contacter l’État-Major des ANZAC (Australien, Néo-Zealand Army Corps) qui jouent au rugby entre deux combats. L’idée de Charles BRENNUS est d’organiser des rencontres sur tout le territoire français entre les ANZAC dont le jeu est apprécié par tous et les soldats français. On décide donc de créer une équipe de rugby de « All Blacks de Guerre » qui fera une tournée en France pour remettre le rugby au goût du jour. La tournée est une vraie réussite, les clubs sont pleins de jeunes ou de vieux. Il n’y a pas d’hommes de 20 ans à 40 ans car ils sont sur le front. Impossible de les faire jouer les uns contre les autres. Pour remédier à ce problème les catégories sont créées. C’est l’un des étonnants héritages de la guerre que celui d’avoir créé les catégories d’âges pour structurer les rencontres des matchs de rugby.
Extrait d’un texte proposé par Frank KERVELLA
« La cornemuse est de plus en plus présente dans les cérémonies officielles françaises notamment dans les commémorations. On se souviendra de l’hommage rendu dans la cour des Invalides le 11 mai 2019 aux deux commandos marine Cédric DE PIERREPONT et Alain BERTONCELLO décédés en mission de libération d’otages au Burkina Faso. La « Marche des soldats de Robert Bruce » interprétée à la cornemuse était déjà le chant des régiments écossais compagnons de Jeanne d’Arc ainsi que de la Garde Écossaise des Rois de France jusqu’à la Révolution.
Par ailleurs, il existe un lien particulier entre les commandos marine français et l’Écosse. Le 6 juin 1944, 177 Français débarquaient sur les côtes de Normandie au sein du corps commandé par l’Écossais Lord LOVAT, il s’agissait du fameux Commando KIEFFER. »
En mémoire à ces rugbymans, et à tous les autres sportifs morts pour la France, une animation musicale originale sera proposée lors de la cérémonie. Monsieur Franck KERVELLA interprétera plusieurs morceaux avec sa cornemuse.
Monument aux Morts – 11 novembre à 10h30
Votre présence à cette cérémonie est importante. Ensemble, engageons-nous sur les chemins de la Mémoire.
Avec la participation sympathique des élèves crisseylois du Collège Claude Nicolas LEDOUX et des enfants des écoles primaires doloises.
- Bouclier de BRENNUS : Trophée conçu d’après un dessin initial du baron Pierre de COUBERTIN. Ce trophée doit son nom à son artiste créateur Charles BRENNUS, par ailleurs cofondateur de la fédération française de rugby. ↩︎